Conseil de la communauté de communes, un soir de semaine, 21h30, je suis assis, à coté de lui. Appelons le, Georges.
Georges, c'est un des rares élus qui me semble être un animal politique dans cette salle, prêt à suivre la discipline de son parti, informé des rouages qui animent la vie politicienne du territoire, mais surtout, excellent orateur qui pratique l'humour avec une étonnante efficacité. En résumé, il est doté d'un charisme certain.
Il est socialiste, et alors qu'un conflit (dans une affaire que j'expliquerai bientôt) opposait, deux heures auparavant, l'assemblée délibérante contre "mon" Maire, communiste, alors que Georges aurait du, dans les grandes lignes, soutenir celui qui aurait su l'aider aux prochaines échéances supra-communales (comme les élections cantonales, par exemple), et bien non, il ne cèda pas, il fut même le seul à neutraliser par sa verve inspirée les contre-vérités assenées par l'élu PCF lui faisant face.
J'avais attendu le repas pour m'asseoir à proximité de Georges, et savoir son secret, je lui demandai donc, "Comment fais-tu, pour arriver à être aussi foudroyant dans tes interventions ? Moi, je n'en peux plus, la tension est à son comble à chaque réunion de notre conseil municipal, les dossiers où je note des irrégularités s'accumulent, et personne ne tient compte de mes remarques, pourtant on va droit dans le mur...".
Sa réponse, calme, n'en fut pas moins cruelle: "Tu vois jeune homme, cela fait quelques mandats que je suis élu, au début, tout me tenait à cœur, j'étais comme toi, mais j'avais du mal à me faire entendre. Alors que maintenant je n'en ai plus rien à foutre, et tout le monde m'écoute.".
J'avoue ne pas encore savoir comment réagir. Il a très probablement raison. Il faut savoir se détacher des problèmes, mais si l'intérêt général est pour moi primordial, comment prendre de la distance lorsque celui-ci est offensé ?
Note pour le lecteur dubitatif: Ce n'est pas un message à la gloire du P.S., je suis, en ce qui me concerne et pour le moment sans étiquette ni carte.
Georges, c'est un des rares élus qui me semble être un animal politique dans cette salle, prêt à suivre la discipline de son parti, informé des rouages qui animent la vie politicienne du territoire, mais surtout, excellent orateur qui pratique l'humour avec une étonnante efficacité. En résumé, il est doté d'un charisme certain.
Il est socialiste, et alors qu'un conflit (dans une affaire que j'expliquerai bientôt) opposait, deux heures auparavant, l'assemblée délibérante contre "mon" Maire, communiste, alors que Georges aurait du, dans les grandes lignes, soutenir celui qui aurait su l'aider aux prochaines échéances supra-communales (comme les élections cantonales, par exemple), et bien non, il ne cèda pas, il fut même le seul à neutraliser par sa verve inspirée les contre-vérités assenées par l'élu PCF lui faisant face.
J'avais attendu le repas pour m'asseoir à proximité de Georges, et savoir son secret, je lui demandai donc, "Comment fais-tu, pour arriver à être aussi foudroyant dans tes interventions ? Moi, je n'en peux plus, la tension est à son comble à chaque réunion de notre conseil municipal, les dossiers où je note des irrégularités s'accumulent, et personne ne tient compte de mes remarques, pourtant on va droit dans le mur...".
Sa réponse, calme, n'en fut pas moins cruelle: "Tu vois jeune homme, cela fait quelques mandats que je suis élu, au début, tout me tenait à cœur, j'étais comme toi, mais j'avais du mal à me faire entendre. Alors que maintenant je n'en ai plus rien à foutre, et tout le monde m'écoute.".
J'avoue ne pas encore savoir comment réagir. Il a très probablement raison. Il faut savoir se détacher des problèmes, mais si l'intérêt général est pour moi primordial, comment prendre de la distance lorsque celui-ci est offensé ?
Note pour le lecteur dubitatif: Ce n'est pas un message à la gloire du P.S., je suis, en ce qui me concerne et pour le moment sans étiquette ni carte.
Je ne suis pas d'accord avec le point de vue de Georges: il y a une différence entre "être détaché des problèmes" et lutter contre des irrégularités.
RépondreSupprimerSi certaines décisions légales sont prises contre votre avis, c'est la vie. Mais si des décisions sont manifestement illégales, il n'est pas possible de laisser passer cela, sans être complice.
En tout cas, bon courage.
Effectivement, je partage votre point de vue. Est-ce que ça me prendra du temps, et me coûtera de l'argent? peut-être. De la patience, sûrement.
RépondreSupprimerCependant, ne soyez pas si dur avec "Georges", ce qui me différencie de lui, outre le fait que je suis un piètre orateur, c'est qu'effectivement, je ne laisserai pas passer cela, et je serai pugnace d'un point de vue réglementaire. Sa vision politique des choses peut pourtant se révéler aussi efficace, son réseau politique lui permettant d'agir auprès des dirigeants de collectivités "supérieures" (conseil général, régional) afin, par exemple, de renforcer les contrôles sur les projets subventionnés. Mêmes objectifs, méthodes différentes! Je compte expliquer prochainement la qualité de son travail et de son aide, mais la rapidité de la justice, surtout dans des affaires politiques et/ou financières ne me permette pas d'avoir le recul nécessaire pour exposer ici et maintenant les faits.
Merci pour vos encouragements!
c'est trop d'honneur, merci
RépondreSupprimerGeorges (le vrai) puisque tu m'appelle ainsi