Il est des moments magiques où l'actualité nous enseigne de nouveaux mots, celui de la semaine dernière est donc népotisme, «Le népotisme (emprunt à l'italien nepotismo, de nipote, « neveu ») est la tendance de certains papes, et par extension de certains dirigeants, à favoriser l'ascension de leur famille ou leur entourage dans la hiérarchie dont ils sont le sommet.» nous dit Wikipedia, ce mot là accompagnait même souvent les messages issus du buzz #jeansarkozypartout que Twitter a fait émerger ce week-end.
Nous pourrions bien évidemment traiter du problème de la nomination du dirigeant d'un Établissement Public à caractère Industriel et Commercial (E.P.I.C.), comme celui de l'aménagement de la Défense (statutaire définie dans le code de l'urbanisme pour l'E.P.A.D. l'E.P.G.D.), E.P.I.C. dont les promotions varient d'un établissement à l'autre, contrairement et à ne pas confondre, aux Établissement Public de Coopération Intercommunale (E.P.C.I., souvent traités sur ce blog), dont le Code Général des Collectivités Territoriales et le Code Électoral décrivent exhaustivement toutes les procédures de désignation.
Ma réflexion aurait plutôt tendance à porter sur les origines de ces accessions au pouvoir par filiation ou copinage: pourquoi un élu de la République, respectivement Président de celle-ci, ou d'une petite communauté de communes, d'un conseil général ou simple maire, choisissent ils librement un proche pour leur succéder ou bien occuper des postes à responsabilité, contre le bon sens, et souvent au risque d'une terrible impopularité dans le pays des guillotines et de la Révolution. Par exemple et respectivement: un rejeton, un fidèle réputé incompétent, l'enfant d'un ami, ou encore un ancien secrétaire ?
Le spectacle que donne nos dirigeants aujourd'hui, et au cours des trois ou quatre décennies passées nous apportent quelques réponses. C'est la trahison qui règne, et donc règne aussi la haine de ces traîtres auxquels a été associé tout le crédit d'un élu, en les inscrivant parfois au cœur des outils politiques de celui-ci. Nous ne comptons plus les guerres picrocholines opposant des alliés idéologiques, mais dont la soif de pouvoir dépasse la finalité de leurs idées. Cette course au pouvoir découle aussi clairement d'un déficit de confiance : «Si Chirac est élu, disposera-t'il des compétences pour mener notre programme d'une meilleure façon que nous ?» se demandèrent sans doute les balladuriens. Échaudé, le nouveau Président de 1995 leur répondît silencieusement, en décidant donc de s'entourer d'un gouvernement de (relativement) jeunes incompétents, doublés des plus fidèles de ses alliés. Cette petite digression nationale explique qu'un homme de pouvoir préfère parfois s'entourer d'une équipe dont il connaît l'incapacité, plutôt que d'hommes potentiellement dangereux, et ce n'est pas par charité envers les cadets de la politique. Le pouvoir, à l'échelle nationale comme locale, regorge de squelettes dans ses placards, de dossiers à faire dormir le plus longtemps possible, et de rivalités à tuer dans l'œuf.
Pour reprendre nos exemples respectifs, l'actuel Président de la République ne souhaite pas autant la réussite très peu probable de son fils en politique que l'étranglement d'un contre-pouvoir puissant au sein de son propre parti, puisque financé par le département et la zone d'activité les plus riches de France. Ce président de la communauté de communes a lancé tellement de dossiers que Koko le gorille pourrait mener son mandat à terme sans aucun souci, en apposant une croix en face de chaque papier lui étant présenté, et n'importe qui d'autre ralentirait ces plans, ce président de conseil général n'a aucune confiance dans les élus locaux lorsqu'il les voit fricoter avec le bord politique adverse, dès lors qu'une subvention, un porte-feuille, un poste serait disponible, certains brûleraient (j'exagère à peine) leur carte pour une simple photo à côté d'un ministre, et enfin, ce maire a tellement pris de liberté avec le droit, que seul un complice dévoué pourra reprendre les dossiers sans crainte de fuites, au moins le temps d'une prescription.
Alors, me direz-vous, un élu ne peut-il pas choisir sa succession ? Un élu ne peut-il pas désigner les personnes avec lesquelles il travaillera efficacement ? Si, bien sur, c'est un phénomène qui se produit fréquemment, avec l'accord des électeurs informés et éclairés. Il revêt souvent la forme suivante pour la succession des maires, par exemple: Le Maire confie une délégation de signature à l'un des autres conseillers municipaux, souvent un adjoint, encore plus souvent le premier adjoint, et durant la seconde moitié de son dernier mandat, de plus en plus de travail sera partagé, jusqu'aux élections suivantes, où il proposera à la population, son successeur. Ainsi, la "formation" de l'élu est indéniable et elle démontre sa réelle autonomie vis-à-vis de son prédécesseur, et enfin c'est l'électeur qui décide, d'autant plus facilement qu'il avait voté auparavant pour ce conseiller municipal.
Au sein d'un conseil général, et surtout d'une instance politique départementale, le minimum est d'organiser des primaires si l'on ne veut pas voir ses militants déçus de ce manque de consultation, voter avec les pieds, en allant pêcher le chevesne (même si c'est dégueulasse), le jour du scrutin.
Pour les établissement publics, la moindre des choses, c'est de sonder les élus des collectivités concernées. Ceux des Hauts-de-Seine sauront-ils le faire comprendre ?
Nous pourrions bien évidemment traiter du problème de la nomination du dirigeant d'un Établissement Public à caractère Industriel et Commercial (E.P.I.C.), comme celui de l'aménagement de la Défense (
Ma réflexion aurait plutôt tendance à porter sur les origines de ces accessions au pouvoir par filiation ou copinage: pourquoi un élu de la République, respectivement Président de celle-ci, ou d'une petite communauté de communes, d'un conseil général ou simple maire, choisissent ils librement un proche pour leur succéder ou bien occuper des postes à responsabilité, contre le bon sens, et souvent au risque d'une terrible impopularité dans le pays des guillotines et de la Révolution. Par exemple et respectivement: un rejeton, un fidèle réputé incompétent, l'enfant d'un ami, ou encore un ancien secrétaire ?
Le spectacle que donne nos dirigeants aujourd'hui, et au cours des trois ou quatre décennies passées nous apportent quelques réponses. C'est la trahison qui règne, et donc règne aussi la haine de ces traîtres auxquels a été associé tout le crédit d'un élu, en les inscrivant parfois au cœur des outils politiques de celui-ci. Nous ne comptons plus les guerres picrocholines opposant des alliés idéologiques, mais dont la soif de pouvoir dépasse la finalité de leurs idées. Cette course au pouvoir découle aussi clairement d'un déficit de confiance : «Si Chirac est élu, disposera-t'il des compétences pour mener notre programme d'une meilleure façon que nous ?» se demandèrent sans doute les balladuriens. Échaudé, le nouveau Président de 1995 leur répondît silencieusement, en décidant donc de s'entourer d'un gouvernement de (relativement) jeunes incompétents, doublés des plus fidèles de ses alliés. Cette petite digression nationale explique qu'un homme de pouvoir préfère parfois s'entourer d'une équipe dont il connaît l'incapacité, plutôt que d'hommes potentiellement dangereux, et ce n'est pas par charité envers les cadets de la politique. Le pouvoir, à l'échelle nationale comme locale, regorge de squelettes dans ses placards, de dossiers à faire dormir le plus longtemps possible, et de rivalités à tuer dans l'œuf.
Pour reprendre nos exemples respectifs, l'actuel Président de la République ne souhaite pas autant la réussite très peu probable de son fils en politique que l'étranglement d'un contre-pouvoir puissant au sein de son propre parti, puisque financé par le département et la zone d'activité les plus riches de France. Ce président de la communauté de communes a lancé tellement de dossiers que Koko le gorille pourrait mener son mandat à terme sans aucun souci, en apposant une croix en face de chaque papier lui étant présenté, et n'importe qui d'autre ralentirait ces plans, ce président de conseil général n'a aucune confiance dans les élus locaux lorsqu'il les voit fricoter avec le bord politique adverse, dès lors qu'une subvention, un porte-feuille, un poste serait disponible, certains brûleraient (j'exagère à peine) leur carte pour une simple photo à côté d'un ministre, et enfin, ce maire a tellement pris de liberté avec le droit, que seul un complice dévoué pourra reprendre les dossiers sans crainte de fuites, au moins le temps d'une prescription.
Alors, me direz-vous, un élu ne peut-il pas choisir sa succession ? Un élu ne peut-il pas désigner les personnes avec lesquelles il travaillera efficacement ? Si, bien sur, c'est un phénomène qui se produit fréquemment, avec l'accord des électeurs informés et éclairés. Il revêt souvent la forme suivante pour la succession des maires, par exemple: Le Maire confie une délégation de signature à l'un des autres conseillers municipaux, souvent un adjoint, encore plus souvent le premier adjoint, et durant la seconde moitié de son dernier mandat, de plus en plus de travail sera partagé, jusqu'aux élections suivantes, où il proposera à la population, son successeur. Ainsi, la "formation" de l'élu est indéniable et elle démontre sa réelle autonomie vis-à-vis de son prédécesseur, et enfin c'est l'électeur qui décide, d'autant plus facilement qu'il avait voté auparavant pour ce conseiller municipal.
Au sein d'un conseil général, et surtout d'une instance politique départementale, le minimum est d'organiser des primaires si l'on ne veut pas voir ses militants déçus de ce manque de consultation, voter avec les pieds, en allant pêcher le chevesne (même si c'est dégueulasse), le jour du scrutin.
Pour les établissement publics, la moindre des choses, c'est de sonder les élus des collectivités concernées. Ceux des Hauts-de-Seine sauront-ils le faire comprendre ?
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