dimanche 29 novembre 2009

One

Ce titre énigmatique renvoie à une chanson du groupe Metallica, qui illustre le roman et le film Johnny s'en va-t-en guerre dont le personnage principal ressemble énormément à la personne qui inspire ce billet.

Aujourd'hui je voulais revenir sur un article qui a beaucoup été commenté dans la blogosphère, il s'agit de l'histoire de Rom Houben dévoilée dans le dailymail (et reprise plus tard dans le Figaro). Koz, notamment, s'est précipité sur le thème de l'euthanasie. Il en va de la liberté des blogueurs de s'emparer de cette "actualité", je le met entre guillemets car Rom a été correctement diagnostiqué il y a trois ans déjà.

Pour ma part, je me permettrai juste de rapidement philosopher malgré les minces notions de cette science de la sagesse que la nature et un manque de courage total, m'ont doté.

Je retiens de l'effroyable expérience vécue par Rom, que la vie ne vaut d'être vécue que si elle est partagée. "La frustration est un mot trop faible pour décrire ce que je ressentais" a t'il dit aurait-il communiqué (via la méthode controversée dite de "Facilitated Communication", merci Pascal) pour évoquer le calvaire que fut son existence dans un présumé coma, alors qu'il était conscient mais incapable de s'exprimer auprès de son entourage.

J'ai eu la chance, pour ma part, de côtoyer un tas de gens, des ultra-riches, des galériens, des actifs, des flemmards, et le plus petit dénominateur commun au malheur de ces hommes, c'est l'isolement.

La vie en communauté devrait pouvoir tous nous satisfaire. Il arrive que certains pensent que la comparaison aux autres est suffisante à leur bonheur: "J'arrive à faire plus que...", "je gagne plus que...", "je dépense plus que...", selon le vieil adage « Quand je me considère, je me désole, mais quand je me compare, je me console. » ; cette compétition permanente ne devrait, au regard de l'histoire de cet homme, jamais nous faire oublier que seuls, nous ne sommes rien, et que la vie n'aurait aucun sens.

Update (29/11/2009 16:50): Pascal, dans les commentaires, me fait très justement remarquer que des doutes subsistent sur la véracité du cas "Locked-in Syndrom" dans cette histoire.

3 commentaires:

  1. Il y a un certain nombre de commentaires (en particulier sur le site de James Randi, un article et un autre) sur le fait que ce n'est peut-être pas un cas de "locked in" mais une tromperie (volontaire ou non) fondée sur le dispositif utilisé pour la communication "retrouvée".

    Ca ne change rien à la réflexion sur la misère de la solitude...

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  2. Merci Pascal pour ce commentaire critique.
    Il me semble que ce que James Randi critique, c'est la méthode très contestable de "Facilitated Communication", et non pas la véracité du "locked-in Syndrom", ce qui disqualifie (malheureusement) les propos qui lui sont attribués et non pas la gravité du sujet. Je n'ai pas encore tout lu/compris/déduit des billets de James Randi (que je ne connaissais pas, même si je suis un zététique convaincu (et ancien prestidigitateur amateur)), je commenterai cela plus tard si un travail plus profond d'auto-critique des média qui se sont consacrés à l'affaire a lieu.

    En attendant, je vais donc ajouter un renvoi aux commentaires pour les lecteurs de ce billet.

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  3. Merci beaucoup de ne pas associer "vie en communauté" au cliché hippie qui revient si souvent...çà fait du bien de te lire Elu_Local. Le sujet de l'euthanasie t'a inspiré...et moi ton commentaire me fait respirer !

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